Samedi 14 Mars au Duc des Lombards à Paris
Les jazzmen israéliens sont décidément de fameux musiciens sachant
marier les mélodies souvent orientalisantes et le swing le plus
américain, voire l'énergie scandinave.
Notre époque nous en donne la
confirmation avec les deux Avishaï Cohen, l'un bassiste, l'autre
trompettiste, ou avec le fabuleux pianiste qu'est Yaron Herman. Omer
Klein, pianiste lui aussi , est ma découverte de ce
week-end. A l'aise dans tous les registres, il s'est entouré du bassiste
Haggai Cohen-Milo et du jeune batteur ( 25 ans, c'est lui qui me l'a
dit) Amir Bresler.
Comme le disait en son temps le père Corneille, "aux âmes bien nées, la
valeur n'attend pas le nombre des années": car le jeune Amir nous a
bluffés avec une originalité digne de Max Roach et la puissance d'un
Billy Cobham.
Omer, quant à lui, ne manque pas d'humour quand il
présente ses morceaux, dont nous retiendrons Niggun (j'ai oublié son
commentaire), Shwaye Shwaye ( "un morceau qui n'a pas vraiment un
objectif précis, sinon se détendre"), Fearless Friday ("le morceau
éponyme de l'album") et surtout Yemen ("non, pas Yeah man!, mais le nom
du pays et, contrairement à ce qu'on pense, c'est le pays qui a pris le
nom de mon morceau et pas l'inverse").
Assis dans l'escalier,juste
derrière le batteur, nous avons pu admirer la dextérité de ces trois
musiciens qui jouent Duke Ellington en rappel et répondent ensuite
gentiment aux sollicitations pour des autographes.
François Jazzbôf
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