Le samedi 21 Mars A Vaulx Jazz
C'est déjà la soirée de clôture et c'est aussi la dernière soirée pour Thierry Serrano en tant que directeur du festival qui laisse ce poste après 13 ans de bons et loyaux services pour la bonne cause, celle qui nous passionne ici, celle du Jazz.
Mme Nadia Lakehal, maire adjointe et déléguée à la culture remercie Thierry pour son implication et salut la réussite de cet évènement qui sert à la notoriété et au rayonnement de la ville.
Dans l'ambiance souffreteuse du moment nous espérons que ce message ne soit pas vain et que la ville continuera de développer ce beau festival, nous souhaitons aussi bon vent à Thierry Serrano.
Cette dernière soirée a pour fil conducteur le compositeur Sun Ra, pianiste de jazz américain mort en 1993, très
prolixe et complètement perché, il prêchait la philosophie cosmique et
l'arrivée sur Terre des extra-terrestres c'est dire s'il était perché.
La première partie de la soirée est assurée par le projet mené par Thomas de Pourquery "Supersonic" dont l'
album "Play Sun Ra" a remporté la Victoire du Jazz dans la catégorie « Album de l’année » en 2014.
Sur scène ils sont tout simplement ENORMES.
C'est un déchainement de folie créatrice au sein d'un modèle du genre en terme de cohésion d'équipe.
L'esprit délirant de Sun Ra est complètement respecté, Thomas de Pourquery s'y délecte avec un plaisir gourmand. Après un morceau qui s'est achevé en un déluge hallucinant qui nous laisse babas; il s'avance vers le micro et de sa voix suraiguë nous glisse : "Bisous"
Le groupe fait preuve d'une unité hors du commun, où chacun amènent sa folie créatrice en cohérence avec l'ensemble ce qui semble tenir du surnaturel pour le gentil spectateur béat.
Edouard Perraud à la batterie est un spectacle à lui tout seul, tel un clown blanc survitaminé il est d'une inventivité formidable pour créer des sons venus de nulle part ( peut être du cosmos) avec toujours une précision atomique.
Frédérick Galiaz à la basse semble s'éclater tout seul dans son coin et pourtant sa contribution à l'ensemble est remarquable par la qualité de son son plutôt rock, et sa créativité notamment avec l'utilisation d'un archer.
Sun Ra disait " l'humanité est sur la bonne route, mais dans la mauvaise direction"; perché je vous dis mais plein d'humour.
Le spectacle de Supersonic est complet, Thomas de Pourquery a une très belle voix et il le confirme ici, mais tous les musiciens se lâchent aussi pour chanter ou faire quelques pas de danse, même Fabrice Martinez l'excellent trompettiste qui semble toujours très appliqué se laisse aller avec bonheur dans cette loufoquerie.
Pour ce spectacle encore plus qu'un autre, rien ne vaut la scène, ni les enregistrements ni les vidéos n'arrivent à illustrer le plaisir que procure une telle explosion fantaisiste, alors moi aussi j'ai un message moins perché que Sun Ra : venez écouter les artistes en live
Bisous
JaZZmarc
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine
Thomas de Pourquery (saxophone), Laurent Bardainne (saxophone), Fabrice
Martinez (trumpet), Arnaud Roulin (synthesizer, percussion), Frédérick
Galiay (bass), Edward Perraud (drums)
lundi 23 mars 2015
Lars Danielsson Liberetto 2 à A vaulx Jazz
Le mercredi 18 mars à A Vaulx Jazz
La beauté céleste! voilà ce qui nous a été offert en deuxième partie de soirée.
Un magnifique plateau scandinave mené par le compositeur et contre-bassiste suédois Lars Danielsson.
Son projet Liberetto a été lancé un 2012 avec un premier album que le groupe avait présenté à jazz à Vienne : Un grand moment ! (Voir ici)
Ce soir pour la présentation du 2eme opus le maestro Tigran Hamasyan au piano est remplacé par Iiro Rantala le Finlandais de l'équipe qui s'en tire haut la main en y apposant sa bien belle signature.
Nous voila donc en très bonne compagnie, Magnus Öström excellent batteur qui fut la pulsation magique de feu le groupe EST délivre ici encore son souffle bienfaisant.
Mathias Erick est le bonus inattendu, il n'était pas sur scène en 2012 et ici il complète le dispositif avec brio, ses interventions sont précises et majestueuses. Il pourrait dans cet ensemble être la voix d'un chanteur imaginaire tout en douceur et en mélopées envoutantes.
D'ailleurs pour le morceau "I Tima" c'est lui qui tient la mélodie en lieu et place de Youn Sun Nah car ce morceau composé par Danielsson figure aussi dans le dernier album de la dame sous le titre "Waiting"
En bonne compagnie donc avec ces musiciens suédois, il manquerait bien Esbjorn Svensson le fantastique pianiste d'EST disparu prématurément... mais lui il va nous manquer longtemps
Les compositions sont entre jazz, musique classique ou musique traditionnel, et tout est au cordeau
Un concert mémorable donc et notre mémoire est encore disponible pour d'autres bons moments de ce genre : Tant mieux
JaZZmarc
La beauté céleste! voilà ce qui nous a été offert en deuxième partie de soirée.
Un magnifique plateau scandinave mené par le compositeur et contre-bassiste suédois Lars Danielsson.
Son projet Liberetto a été lancé un 2012 avec un premier album que le groupe avait présenté à jazz à Vienne : Un grand moment ! (Voir ici)
Ce soir pour la présentation du 2eme opus le maestro Tigran Hamasyan au piano est remplacé par Iiro Rantala le Finlandais de l'équipe qui s'en tire haut la main en y apposant sa bien belle signature.
Nous voila donc en très bonne compagnie, Magnus Öström excellent batteur qui fut la pulsation magique de feu le groupe EST délivre ici encore son souffle bienfaisant.
Mathias Erick est le bonus inattendu, il n'était pas sur scène en 2012 et ici il complète le dispositif avec brio, ses interventions sont précises et majestueuses. Il pourrait dans cet ensemble être la voix d'un chanteur imaginaire tout en douceur et en mélopées envoutantes.
En bonne compagnie donc avec ces musiciens suédois, il manquerait bien Esbjorn Svensson le fantastique pianiste d'EST disparu prématurément... mais lui il va nous manquer longtemps
Les compositions sont entre jazz, musique classique ou musique traditionnel, et tout est au cordeau
Un concert mémorable donc et notre mémoire est encore disponible pour d'autres bons moments de ce genre : Tant mieux
JaZZmarc
Le collectif imuZZic et le projet Over the hills
Le mercredi 18 mars A Vaulx Jazz
Au bord du printemps c'est toujours un grand plaisir de revenir au festival A Vaulx Jazz, la programmation y est un savant dosage de découvertes et de pointures confirmées avec un large éventail de genres musicaux
Ce soir en début de soirée c'est un projet ambitieux que nous propose le collectif ImuZZic Grand(s) Ensemble, celui de revisiter l'opéra psychédélique que la compositrice Carla Bley a créer au début des années 70 sur un livret du poète Paul Haines: "Escalator over the hill" . A l'époque déjà cette œuvre était considérée comme inclassable entre Free Jazz, Musique contemporaine et rock.
Ils sont neuf sur scène, tous de très bons musiciens au service de ce projet qui tient du véritable défi.
C'est une musique contestataire, une musique d'opposition contre toutes les conventions établies dans tous les genres musicaux; ça sent la révolte soixante-huitarde
Le refus de la mélodie est ostensible, ont dit que le jazz est une musique qui refuse le beau en surface pour décupler le plaisir avec une écoute en profondeur;
dans le "cas" de cette opéra je n'ai pas du aller assez profond, pourtant je me suis accroché au moindre petit bout de séquence harmonieuse,pour me faire éjecté aussi sec.
Alors quand on en est à se poser la question, pendant le concert, si l'art doit être forcément beau, c'est qu'on est en train de gamberger et ce n'est pas bon pour le lâché prise.
La relecture de l’œuvre par le collectif ImuZZic est cependant très intéressante, car ils ont fait preuve de beaucoup d'inventivité notamment dans la recherche de sons; on entend du Pink Floyd, du David Bowie voir des ambiances à la Tim Burton.
Antoine Lang aux chants fait preuve d'une grande présence sur scène et de beaucoup d'audace.
Je ne sais si c'est volontaire de la part des programmateurs mais cette musique déstructurée est en complète opposition avec le projet "Liberetto" présenté par Lars Danielsson en deuxième partie de soirée : Une musique élégante, limpide, comme une évidence de beauté céleste;
Le choc est vivifiant.
JaZZmarc
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Au bord du printemps c'est toujours un grand plaisir de revenir au festival A Vaulx Jazz, la programmation y est un savant dosage de découvertes et de pointures confirmées avec un large éventail de genres musicaux
Ce soir en début de soirée c'est un projet ambitieux que nous propose le collectif ImuZZic Grand(s) Ensemble, celui de revisiter l'opéra psychédélique que la compositrice Carla Bley a créer au début des années 70 sur un livret du poète Paul Haines: "Escalator over the hill" . A l'époque déjà cette œuvre était considérée comme inclassable entre Free Jazz, Musique contemporaine et rock.
Ils sont neuf sur scène, tous de très bons musiciens au service de ce projet qui tient du véritable défi.
C'est une musique contestataire, une musique d'opposition contre toutes les conventions établies dans tous les genres musicaux; ça sent la révolte soixante-huitarde
Le refus de la mélodie est ostensible, ont dit que le jazz est une musique qui refuse le beau en surface pour décupler le plaisir avec une écoute en profondeur;
dans le "cas" de cette opéra je n'ai pas du aller assez profond, pourtant je me suis accroché au moindre petit bout de séquence harmonieuse,pour me faire éjecté aussi sec.
Alors quand on en est à se poser la question, pendant le concert, si l'art doit être forcément beau, c'est qu'on est en train de gamberger et ce n'est pas bon pour le lâché prise.
La relecture de l’œuvre par le collectif ImuZZic est cependant très intéressante, car ils ont fait preuve de beaucoup d'inventivité notamment dans la recherche de sons; on entend du Pink Floyd, du David Bowie voir des ambiances à la Tim Burton.
Antoine Lang aux chants fait preuve d'une grande présence sur scène et de beaucoup d'audace.
Je ne sais si c'est volontaire de la part des programmateurs mais cette musique déstructurée est en complète opposition avec le projet "Liberetto" présenté par Lars Danielsson en deuxième partie de soirée : Une musique élégante, limpide, comme une évidence de beauté céleste;
Le choc est vivifiant.
JaZZmarc
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lundi 16 mars 2015
Jazz délocalisé: Omer Klein trio au Duc des Lombards
Samedi 14 Mars au Duc des Lombards à Paris
Les jazzmen israéliens sont décidément de fameux musiciens sachant marier les mélodies souvent orientalisantes et le swing le plus américain, voire l'énergie scandinave.
Notre époque nous en donne la confirmation avec les deux Avishaï Cohen, l'un bassiste, l'autre trompettiste, ou avec le fabuleux pianiste qu'est Yaron Herman. Omer Klein, pianiste lui aussi , est ma découverte de ce
week-end. A l'aise dans tous les registres, il s'est entouré du bassiste Haggai Cohen-Milo et du jeune batteur ( 25 ans, c'est lui qui me l'a dit) Amir Bresler.
Comme le disait en son temps le père Corneille, "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années": car le jeune Amir nous a bluffés avec une originalité digne de Max Roach et la puissance d'un Billy Cobham.
Omer, quant à lui, ne manque pas d'humour quand il présente ses morceaux, dont nous retiendrons Niggun (j'ai oublié son commentaire), Shwaye Shwaye ( "un morceau qui n'a pas vraiment un objectif précis, sinon se détendre"), Fearless Friday ("le morceau éponyme de l'album") et surtout Yemen ("non, pas Yeah man!, mais le nom du pays et, contrairement à ce qu'on pense, c'est le pays qui a pris le nom de mon morceau et pas l'inverse").
Assis dans l'escalier,juste derrière le batteur, nous avons pu admirer la dextérité de ces trois musiciens qui jouent Duke Ellington en rappel et répondent ensuite gentiment aux sollicitations pour des autographes.
François Jazzbôf
Les jazzmen israéliens sont décidément de fameux musiciens sachant marier les mélodies souvent orientalisantes et le swing le plus américain, voire l'énergie scandinave.
Notre époque nous en donne la confirmation avec les deux Avishaï Cohen, l'un bassiste, l'autre trompettiste, ou avec le fabuleux pianiste qu'est Yaron Herman. Omer Klein, pianiste lui aussi , est ma découverte de ce
week-end. A l'aise dans tous les registres, il s'est entouré du bassiste Haggai Cohen-Milo et du jeune batteur ( 25 ans, c'est lui qui me l'a dit) Amir Bresler.
Comme le disait en son temps le père Corneille, "aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années": car le jeune Amir nous a bluffés avec une originalité digne de Max Roach et la puissance d'un Billy Cobham.
Omer, quant à lui, ne manque pas d'humour quand il présente ses morceaux, dont nous retiendrons Niggun (j'ai oublié son commentaire), Shwaye Shwaye ( "un morceau qui n'a pas vraiment un objectif précis, sinon se détendre"), Fearless Friday ("le morceau éponyme de l'album") et surtout Yemen ("non, pas Yeah man!, mais le nom du pays et, contrairement à ce qu'on pense, c'est le pays qui a pris le nom de mon morceau et pas l'inverse").
Assis dans l'escalier,juste derrière le batteur, nous avons pu admirer la dextérité de ces trois musiciens qui jouent Duke Ellington en rappel et répondent ensuite gentiment aux sollicitations pour des autographes.
François Jazzbôf
Scott Bradlee & Postmodern Jukebox au Transbordeur
Le Mercredi 11 mars au Transbordeur
On se croirait dans un nouvel opus de "Retour vers le futur 2015",
Marty! Marty! nous nous sommes trompés d'époque nous ne sommes pas dans les années 50 mais bien en 2015. Marty! la machine a du s'emballer.
Et effectivement ce soir au transbordeur un public jeune, voir très jeune, est en pleine hystérie devant un groupe qui reprend un répertoire moderne avec des arrangements et tout l'imagerie associée aux années 30 à 50 aux États Unis.
Scott Bradlee, pianiste new-yorkais a trouvé le filon, associé au collectif "Postmodern Jukebox" il recycle du récent avec des ambiances début du siècle dernier .
Le groupe Maroon Five, la chanteuse pop Miley Cyrus ou le rappeur Macklemore traités façon Wap doo Wap pourquoi pas ?
En tout cas le groupe propose un vrai show à l'américaine avec un chauffeur de salle pour faire monter la sauce et annoncer les différents grandes, grandes, grandes Stars qui se succèdent sur scène.
Les moyens sont bien là, le groupe dégage une énergie folle et communicative; et ils ne manquent pas de talent.
Les chanteuses genre "pin-up" sorties directement d'une couverture de magazine des années 50 ont toutes une plastique ... "intéressante" dans leurs robes très ajustées et même une belle voix parfois très démonstrative (parfois trop).
La limite de l'exercice c'est par exemple "Creep" de Radiohead transformé en une petite chanson d'amour type bluette on aurait plutôt envie de hurler à l'abus de détournement.
J'ai du louper une étape dans ce télescopage temporel, mais je n'arrive pas à m’enthousiasmer devant un spectacle qui représenterait cette époque comme un âge soit disant doré.
Ce qu'il y a de bien dans le "Mainstream" pour les producteurs c'est qu'avant même que vous sachiez que ça existe vous aimez déjà.
Vas y Coco ! c'est du connu avec du très connu.
Les américains nous ont imposé leur culture et voilà ce que ça donne : Un spectacle pour midinettes nostalgiques d'un temps qu'elles n'ont connu qu'au travers des séries américaines à la télé
Et si ça a quelques chose à voir avec le jazz le lien est bien ténu
JaZZmarcPascontent.
Sur jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques sur les concerts de la semaine
La preuve en image du concert à Lyon avec Creep
On se croirait dans un nouvel opus de "Retour vers le futur 2015",
Marty! Marty! nous nous sommes trompés d'époque nous ne sommes pas dans les années 50 mais bien en 2015. Marty! la machine a du s'emballer.
Et effectivement ce soir au transbordeur un public jeune, voir très jeune, est en pleine hystérie devant un groupe qui reprend un répertoire moderne avec des arrangements et tout l'imagerie associée aux années 30 à 50 aux États Unis.
Scott Bradlee, pianiste new-yorkais a trouvé le filon, associé au collectif "Postmodern Jukebox" il recycle du récent avec des ambiances début du siècle dernier .
Le groupe Maroon Five, la chanteuse pop Miley Cyrus ou le rappeur Macklemore traités façon Wap doo Wap pourquoi pas ?
En tout cas le groupe propose un vrai show à l'américaine avec un chauffeur de salle pour faire monter la sauce et annoncer les différents grandes, grandes, grandes Stars qui se succèdent sur scène.
Les moyens sont bien là, le groupe dégage une énergie folle et communicative; et ils ne manquent pas de talent.
Les chanteuses genre "pin-up" sorties directement d'une couverture de magazine des années 50 ont toutes une plastique ... "intéressante" dans leurs robes très ajustées et même une belle voix parfois très démonstrative (parfois trop).
La limite de l'exercice c'est par exemple "Creep" de Radiohead transformé en une petite chanson d'amour type bluette on aurait plutôt envie de hurler à l'abus de détournement.
J'ai du louper une étape dans ce télescopage temporel, mais je n'arrive pas à m’enthousiasmer devant un spectacle qui représenterait cette époque comme un âge soit disant doré.
Ce qu'il y a de bien dans le "Mainstream" pour les producteurs c'est qu'avant même que vous sachiez que ça existe vous aimez déjà.
Vas y Coco ! c'est du connu avec du très connu.
Les américains nous ont imposé leur culture et voilà ce que ça donne : Un spectacle pour midinettes nostalgiques d'un temps qu'elles n'ont connu qu'au travers des séries américaines à la télé
Et si ça a quelques chose à voir avec le jazz le lien est bien ténu
JaZZmarcPascontent.
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La preuve en image du concert à Lyon avec Creep
vendredi 13 mars 2015
Raven: Une confirmation Viking : une incompréhension au Crescent de Macon
Le samedi 7 mars au Crescent de Macon.
La soirée été annoncée plutôt "pop" avec le groupe Raven, et en deuxième partie le projet Viking de Thomas de Pourquery: sur le papier que du plaisir en perspective.
Manu Domergue et son groupe Raven confirment tout le bien qu'on pensait d'eux après les avoir vu au Péristyle de Lyon cet été et avoir entendu leur premier album : "Chercheur d'orage".
La dimension théâtrale de leur prestation a pris de l'ampleur, la poésie est elle aussi plus appuyée.
Manu Domergue au chant et au mellophone, avec beaucoup d'assurance désormais, déploie son univers singulier autour du thème du corbeau. Dans cet univers on y trouve du jazz, de la chanson française des histoires étranges , des poèmes, des mélopées; c'est un mélange de poésie terrienne intemporelle et de déambulation jazzistique.
Pour ce set le groupe déroule les morceaux de l'album, avec notamment la très belle reprise de Joni Mitchell " Black Crow".
D'autres chansons du répertoire nous prennent à la gorge comme " Ils choisissent la nuit" ou " Black is the color", le seul regret c'est de ne pas entendre les voix féminines que Raven a invité sur l'album.
Pour finir le set on passe du corbeau au loup, avec sur un fond de "Walk in the wild side" de Lou Reed, le groupe nous offre une version toute personnel du "chant des partisans" : émotion garantie.
Et puis Thomas de Pourquery le fabuleux saxophoniste de jazzzze a déboulé avec son projet Viking,
et alors là... moi , pas comprendre !
Viking balance une musique Pop disco pour danser,
- le son est fort voir brutal
- le rythme est binaire
- le tout est pauvre
Thomas de Pourquery est incontestablement un chercheur qui n'hésite pas à foncer dans des directions différentes comme un vrai artiste qu'il est.
Pour moi cette voie est une impasse, certe très fréquentée, mais éculée
Mais qu'allait il faire dans cette galère?
j'ai hâte de le revoir dans son projet "Supersonic" à A Vaulx Jazz le 24 mars, en 2014 c'est le plus beau concert auquel j'ai assisté. ( voir ici)
JaZZmarc
La soirée été annoncée plutôt "pop" avec le groupe Raven, et en deuxième partie le projet Viking de Thomas de Pourquery: sur le papier que du plaisir en perspective.
Manu Domergue et son groupe Raven confirment tout le bien qu'on pensait d'eux après les avoir vu au Péristyle de Lyon cet été et avoir entendu leur premier album : "Chercheur d'orage".
La dimension théâtrale de leur prestation a pris de l'ampleur, la poésie est elle aussi plus appuyée.
Manu Domergue au chant et au mellophone, avec beaucoup d'assurance désormais, déploie son univers singulier autour du thème du corbeau. Dans cet univers on y trouve du jazz, de la chanson française des histoires étranges , des poèmes, des mélopées; c'est un mélange de poésie terrienne intemporelle et de déambulation jazzistique.
Pour ce set le groupe déroule les morceaux de l'album, avec notamment la très belle reprise de Joni Mitchell " Black Crow".
D'autres chansons du répertoire nous prennent à la gorge comme " Ils choisissent la nuit" ou " Black is the color", le seul regret c'est de ne pas entendre les voix féminines que Raven a invité sur l'album.
Pour finir le set on passe du corbeau au loup, avec sur un fond de "Walk in the wild side" de Lou Reed, le groupe nous offre une version toute personnel du "chant des partisans" : émotion garantie.
Et puis Thomas de Pourquery le fabuleux saxophoniste de jazzzze a déboulé avec son projet Viking,
et alors là... moi , pas comprendre !
Viking balance une musique Pop disco pour danser,
- le son est fort voir brutal
- le rythme est binaire
- le tout est pauvre
Thomas de Pourquery est incontestablement un chercheur qui n'hésite pas à foncer dans des directions différentes comme un vrai artiste qu'il est.
Pour moi cette voie est une impasse, certe très fréquentée, mais éculée
Mais qu'allait il faire dans cette galère?
j'ai hâte de le revoir dans son projet "Supersonic" à A Vaulx Jazz le 24 mars, en 2014 c'est le plus beau concert auquel j'ai assisté. ( voir ici)
JaZZmarc
dimanche 8 mars 2015
Un soir au club, version bluesy: Rolling Fork Blues au Jazz club de Saint-Georges
La découverte d'un lieu de jazz est toujours un plaisir: le Jazz club de Saint-Georges, quatrième point cardinal de la rose des vents jazzistiques de Lyon, vaut vraiment le détour.
Ouvert il y a plus d'un an, constitué d'une cave voûtée toute rénovée, d'un rez-de-chaussée qui fait bar et cuisine et de w-c pharaoniques, ce club managé par le sympathique Roger, musicien lui même, est très convivial.
Hier, samedi 7 mars 2015, c'était le Rolling Fork Blues, quartet qui doit son nom au lieu de naissance de Muddy Waters. Jean-François Blanc (Guitare, chant) a réuni autour de lui 3 musiciens italiens : Max Maccarinelli ( Harmonica, une pointure), Valter Fenili ( Batterie) et Pietro Maria Tisi ( Basse, mais nous découvrirons qu'il est excellent guitariste).Bien sûr le répertoire aurait enchanté notre ami Phil,avec des titres comme "Every day I have the blues" ou encore "Little avenue" et le tonique "The blues is alright".
Je sais, redac'chef, c'est pas ta tasse de thé, mais c'est bon comme un vieux bourbon.
Et puis nos musicos italiens ne manquaient pas d'humour !Le concert se finit par un boeuf avec "les musicos qui sont dans la salle"(Christophe, Tonton Felix et Roger himself).Dans la tradition, quoi ! On se retrouve devant le club à 22h30, prêts à poursuivre la soirée.
BLUESBOF