Le mercredi 10 Juillet au théâtre antique de Vienne
Le ciel est encore électrique après les tonnerres et les sots d'eau qui se sont abattus sur Vienne quand le grand Chucho Valdes et son groupe les Afro Cuban Messenger font leur entrée sur scène.
En un rien de temps nous voilà transportés à la Havane.
Bienvenue dans le plus grand club cubain du monde !
Bienvenido amigo dans le son afro cubain !
C'est un déluge de percussions qui nous saisit avec ravissement, je ne sais pas si c'est cette interruption du spectacle pendant laquelle le public a piétiné à l’abri dans les tunnels du théâtre antique mais le plaisir à l'écoute de cette musique en semble décuplé.
Chucho Valdes ,le chef de fil des pianistes cubains, n'a pas lésiné sur les moyens; pas moins de trois percussionnistes, Rodney Barreto batteur phénoménal, Yaroldy Abreu aux Congas et Dreizer Durruthy à la voix et à divers autres instruments de percussions : Batas, marakas, shékére ... avec cette armada percussive les rythmes cubains sont pour le moins bien servis. La rythmique est complétée par Gaston Joya à la contrebasse qui aura plusieurs moments de gloire dans la soirée.
Alors quand le piano du maître ou la trompette de Renaldo Melian s'emballe sur ces rythmes c'est du pur bonheur latino.
Le groupe nous présente beaucoup de morceaux du dernier album "Border Free" où Chucho Valdes fait une incursion vers la musique des indiens d'amériques du nord et la culture arabo-andalouse.
Il reprendra aussi quelques morceaux d'un album en l'honneur de son père Bebo Valdes pionnier du jazz afro cubain.
Chucho Valdes au piano semble avoir un cerveau pour chaque main, tant les jeux de la main gauche et de la droite sont asymétriques et foisonnantes. Il a en plus un grand sens de la mélodie
Et puis le soleil noir est arrivé sur scène : Concha Buika, magnifique chanteuse espagnole, tout de noir vêtue avec simplement une grosse boucle d'oreille et des chaussures roses.
Elle entame son tour de chant avec un flamenco flamboyant, puis une chanson en anglais où on en la sent moins à l'aise, puis deux autres qui ne figurent pas dans le très bon album qu'ont réalisé ensemble Chucho Valdes et Buika en 2009 " El ultimo Trago" Et puis ... et puis c'est tout pour Buika, on lui offre des fleurs et par ici la sortie. C'est court non ? Et je n'étais pas le seul dans le public a le regretter.
Mais la vedette c'est Chucho et il est venu de loin lui, alors place !, mais il faudra penser à la réinvité M. Jazzavienne pour un set complet avec cette divine chanteuse.
Le concert se poursuit ensuite avec autant de brio, j'ai pu noter un très beau morceau mélancolique en duo piano et contre-basse qui se transforme à l’occasion en violoncelle "Pilar" du dernier album, un autre avec Chucho seul au piano et pour le final une composition phare du dernier album : Caridad Amaro.
La pluie aura fait comme nous pendant le concert elle s'est arrêtée bouche bée devant tant de talent et de fantaisie. Merci la pluie!
JaZZmarc
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