Le Samedi 6 Juillet Jazz à Vienne
Nuit parfaite pour Vienne: la chaleur diurne a chauffé la pierre des
gradins et sera restituée jusque tard dans la nuit. Johnny Winter
commence à 20 heures 30 pétantes et son set accompagne le coucher du
soleil. Parallèle évident entre les deux astres, celui du blues ayant
gardé la précision et le feeling de son jeu de guitare mais perdu la
voix et la mobilité des jambes ( il fera son entrée et sa sortie de
scène sur un siège à roulettes ).
Le répertoire permet de réviser ses
classiques: Got my mojo workin', Bonie Moronie, Jumpin' Jack flash,
Gimme Shelter, It's all over now, Dust my broom, Highway 61 revisited.
Pas de rappel:Johnny est fatigué.
La surprise vient du deuxième set, celui de Shemekia Copland, fille
du célèbre bluesman et fière de
jouer cette musique. Sa présence sur
scène est étonnante.
Physiquement d'abord, moulée dans une jupe rouge
et juchée sur d'improbables escarpins à talons argentés. Mais surtout
vocalement, la chanteuse ayant un "coffre" renversant. De plus Shemekia
explique chacune de ses chansons, celle-ci pour dénoncer la pire des
discriminations, la pauvreté, celle-là en souvenir de l'église où
allait sa grand-mère, cette autre contre tous ceux qui disent qu'ils
aiment Dieu mais semblent détester "everybody else".La diva aura droit
à deux standing ovations méritées.
Ce qui rend le passage de témoin à
Robert Cray difficile : il s'en tirera avec finesse, professionnalisme et
émotion, chantant de merveilleuses ballades ("i'm still a man") et
finissant sur "the Forecast".
FrançoisJaZZbof
je partage vos impressions sur cette soirée. Mais à part Cray, et quelques morceaux interprétés par Copland, où était le blues ?
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