Il parait que mieux vaut tard que jamais.
Pour Rodriguez je ne sais
pas, mais pour cette chronique c’est certain. Car on a bel et bien
oublié de parler de cette petite pépite de film sur ce blog et pour le
coup c’est une belle erreur. Ce documentaire musical captivant de Malik
Bendjelloul (suédois) a d’ailleurs reçu de nombreux prix en 2013 (dont
un Oscar).
Détroit 1968, Rodriguez chante dans les clubs et signe à la
Motown, le jour il est à moitié SDF et ouvrier dans le bâtiment. Sa
famille est venue du Mexique pour l’industrie automobile alors
florissante.
C’est le poète des quartiers pauvres, et aurait pu (ou dû)
être Dylan mais c’est un échec incompréhensible. Son nom sonne
hispanique, est-ce la raison ?
Afrique du Sud, Le Cap dans les années
70, en plein apartheid Rodriguez devient l’icône rebelle,
anti-establishment. La censure raye certaines plages de son vinyle Cold
Fact. Mais il vendra finalement 500 000 disques (10 disques d’or, plus
que les Stones) dans les chaumières. Il figure dans le top 3 des vinyles avec Abbey Road, Bridge over trouble water et Cold Fact.
Personne ne le
sait aux US et surtout pas lui. On relate son suicide sur scène, le
plus grotesque suicide de l’histoire du Rock. Oui mais voilà il existe
un détective en musicologie, un fan du Cap qui part à la recherche de
Rodriguez. Une silhouette noire et voûtée marche dans la neige de
Détroit, on dirait un vieil Indien. Est-ce bien lui ?
Vous le saurez en vous précipitant voir ce film ou en guettant le DVD
(car je crois bien avoir assisté à la dernière séance sur Lyon, et la
salle était pleine, un dimanche à 11h...).
Oubli réparé.
JC JazzBof
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