Le jeudi 10 janvier au Périscope
C'est jeudi est pourtant, quelle bonne surprise, la salle est pleine, ça fait plaisir de constater que les foules sentimentales se déplacent aux clubs quand la programmation est audacieuse et de qualité.
Le Périscope "instrument d'observation" lyonnais des musiques actuelles tient sa mission de nous faire découvrir des talents confirmés ou en devenir.
Ce soir le Benjamin Faugloire Project est sur scène, un trio de marseillais qui se sont rencontrés au Centre des Musiques Didier Lockwood et qui jouent ensemble depuis 7 ans.
Benjamin Faugloire est au piano et aux compositions, mais c'est bien un trio très équilibré qui nous est donné d'entendre, car à la Contrebasse Denis Frangulian et à la batterie Jérôme Mouriez font plus qu'assurer la rythmique. C'est trois la déroulent un Jazz moderne très créatif, aux influences Pop/Rock. Leur musique est toujours très mélodieuses, les thèmes semblent évidents et sont très efficaces, les espaces d'improvisations interviennent, eux, avec à-propos et volupté.
Le Jazz qu'ils proposent, s'est détaché des académismes, leur projet c'est la créativité et la recherche de l'émotion.
Aussi au répertoire pas de standard, seulement des compositions originales tirées de leur très bon deuxième album sorti en 2012 : The Diving.
Nous, c'est sûr nous plongeons têtes baissées avec délectation dans leur univers, qui se construit souvent de séquences très lentes bien maitrisées qui montent en puissance. Pour Benjamin Faugloire " ... le souhait est de retranscrire mes émotions qui souvent partent d'un léger frisson et finissent pas me submerger"
Le son de la contrebasse est clair, Denis Frangulian, en dompteur d'instrument, n'a aucun mal à tenir la mélodie, ou à maintenir une ligne de basse énergique autour de laquelle va s'articuler les déambulations du pianiste.
Le batteur tout terrain, Jerôme Mouriez, en cohérence avec ses complices est lui aussi très créatif, est apporte une multitudes de couleurs aux morceaux. Bon quelques fois il tape un peu fort, à mon gout pour cette salle, emporté par l'enthousiasme surement.
Le trio s'est autorisé vers la fin du concert une reprise; la mélodie longtemps se refuse,... mais je connais ça pourtant, et puis elle s'abandonne pour notre plus grand plaisir: "We are the champions " de Queen.
Yes "you were the champions", et nous allons vous revoir c'est sûr.
JaZZmarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine.
Photos: David Strickler
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