Le vendredi 23 Novembre au Karavan Théâtre à Chassieu.
Lui et son double entrent en scène, tous les deux sont en noir, mais non ce n'est pas un effet spécial,
Didier est au Violon et Francis au piano, les frères Lockwood sont réunis sur scène dans cette belle salle qu'est le Karavan Théatre de Chassieu.
Didier Lockwood est un bon client pour le pauvre chroniqueur démuni, il parle beaucoup, pour présenter les morceaux, mais aussi à la manière du professeur, qu'il est aussi, pour nous démystifier le Jazz: Quelle ambition !.
Première leçon : L'improvisation.
Facile ! nous l'utilisons à chaque conversation que nous menons, nous dit il, car il s'agit bien d'une conversation musicale. Pour lui, l'improvisation c'est: "parer à chaque petit présent" ( c'est beau !)
Avec son propre frère la conversation tient, nous confie t'il, de la "synchronicité" voir de la transmission de pensée.
Sans conteste cependant Didier prend rapidement le leadership, la façade du duo tombe très vite. Il est toujours mélodieux, créatif dans tous les climats qu'il visite : tzigane, celtique, manouche, rock. Il apporte de multiple nuances à sa musique, avec son violon électrique "de l'espace" qui lui permet d'élargir la tessiture d'un violon classique, et de choisir parmi de multiple sonorités la couleur qu'il souhaite donner à son morceau.
Quand son frère part en solo au piano c'est lui qui assure la ligne de basse, mais il démontre ensuite, comme il en a l'habitude, que seul, il se débrouille aussi très bien. Il crée des boucles enregistrées de basse, puis de percussions et enfin lance le thème et vagabonde en improvisant.
Le répertoire du soir est pioché parmi quelques grands standards de Miles Davis ( solar) ou de Duke Ellington, on a entendu aussi une version de "Someday My Prince Will Come" et une autre des "feuilles mortes".
Didier Lockwood a proposé aussi quelques unes de ses compositions comme "Globe Trotter" ou "Bi Train Blues".
Il est complétement rompu à cet exercice, et malgré toutes ses qualités, il était ce soir là en "pilotage automatique", il est resté sur un terrain parfaitement balisé.
Le public a été conquis et en a redemandé, alors tant mieux.
La dynamique équipe du Karavan théâtre était très satisfaite de la soirée, deux ans après avoir repris les commandes de cette salle, ils restent très impliqués et très enthousiastes, la programmation proposée est éclectique et de qualité.
Pour notre part nous ne pouvons que les encourager à programmer davantage de Jazz, les talents ne manquent pas et même parmi les artistes locaux. Le "Karavan Jazz Festival" ça sonne bien, non ?
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JaZZmarc
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