Le jeudi 5 juillet
Il y a des nuits à Jazz à Vienne...
à côté du théâtre antique et de ses plateaux prestigieux et des Euros qui vont avec, une multitudes d'autres scènes ouvertes, entendez gratuites, nous sont proposées et la qualité y est telle que des arbitrages sont même nécessaires.
Choisir c'est renoncer, disait André Gide, et c'est bien ce que j'ai du faire ce soir là.
Au club de minuit; oui ça commence et c'est déjà la nuit, Lars Danielsson, bassiste scandinave, présentait son projet "Liberetto" avec quelques prestigieux sideman Tigran Hamasyan , au piano et co-compositeur, qu'on ne présente plus ici, Magnus Öström batteur fabuleux qui envoyait jadis sa pulsation magique au sein du regretté Trio EST (Esbjörn Svensson Trio) , et John Parricelli à la guitare. Excusez du peu!
Liberetto est un superbe album, déjà chroniqué ici, sorti en début d'année; et l'écouter dans des conditions optimum, au sec ( oui au théâtre antique il pleuvait), pour 100 personnes à tout casser dans la salle : c'est bon, c'est très bon.
Tigran semble tout à fait à l'aise, plus "liberetto" que la veille sur la grande scène où on avait senti que l'enjeux lui avait mis un peu la pression.
Le jeu du leader à la basse dans ce projet se révèle vraiment sur scène, il est mélodieux avec un son toujours clair et précis.
Liberretto : Lars Danielson, Tigran Hamasyan and Co
Le tout aurait pu durer longtemps, longtemps, ... mais non il faut choisir et la concurrence est sévère.
Aussi sans attendre les derniers morceaux je fonce au JazzMix qui commence à 0h45, c'est un peu rude comme horaire, mais ce projet vaut le déplacement.
C'est Guillaume Perret et son groupe Electric Epic qui étaient à l'affiche et après avoir écouté leur dernier album déjà chroniqué ici mes oreilles étaient en alerte.
De la bombe atomique : Guillaume Perret dans une ambiance électrique nous a livré son jazz, que l'on pourrait qualifier de : Metal Electro Jazz . Là je me suis lancé pour définir un nouveau genre.
Guillaume Perret sort de son sax des sons inédits en jouant sur une série de pédales, quelques fois en pense à Truffaz dans les moments calmes, ils sont rares. Le plus souvent c'est un déluge de sons parfaitement maitrisés et les improvisations sont bien de la partie aussi.
Le dernier album constitue le répertoire, chic j'étais venu pour ça.
Le quartet outre le saxophone, c'est à la guitare électrique Jim Grandcamp, à la basse électrique Philippe Bussonet , et à la batterie Yoann Serra, et Alice Perret au clavier : plutôt Rock comme accompagnement.
La cerise sur le pompon: à la fin du set, Nat Wood le batteur du quintet de Tigran Hamasyan, et Linley Marthe le bassiste qui tourne en ce moment avec NGuyen vu récemment à Francheville, prennent la place de leur homologues du Electric Epic pour un morceau plein d'improvisation très fin de nuit Electro/syncopé. Et puis pour couronner la cerise et le pompon le groupe entame " Circe" à deux batteries et deux basses. Au delà du gros son ça s'appelle comment ? : Atomique.
Choisir c'est toujours renoncer, à 2h30 je me suis quand même rentré sans attendre le rappel. Ouf c'est dur de choisir.
... il y a vraiment des nuits à Jazz à Vienne Mémorables.
JaZZmarc
Guillaume Perret, Electric Epic :Extrait de Circe Au JazzMIX
Impro avec la dream team
On s’arrêterait plus voici Massacra au JazzMix ( merci MrSteffraise pour les videos)
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