Bon ça faisait un bail que je n'avais pas remis les pieds dans ce beau printemps, qui "lui" semble resté immuable plein de fougue Rock.
Des concerts plein les rues, de la musique partout, et des fois même de la bonne. Toutes les folies sont permise, j'ai croisé le loup garou, l'homme en violet ... et pas mal de viande saoule.
Ce n'est plus ce que je préfère comme musique ni comme ambiance mais il faut toujours creuser pour être surpris et trouver des pépites,
Au hasard d'une déambulation je suis tombé sur " Feu! Chatterton" le nom est aussi singulier que le groupe lui même.
Une avalanche de mots, scandés, déroulés, caressés, hurlés...
on ne comprend pas tout tout de suite; mais les mots nous prennent et nous emportent dans l'univers artistique nocturne de ces extraterrestres.
Le chanteur est habillé en croque mort, c'est lui qui écrit tous les textes, et il en a des choses à dire,
il a sans aucun doute une personnalité affirmée et une présence sur scène envoutante.
Le groupe est très cohérent autour de lui : Pop Rock tourmenté.
Je n'ai pas trouvé beaucoup d'info sur eux, ils vont bientôt sortir leur premier EP, et en attendant on peu écouter : La mort dans la pinède
JM
mardi 29 avril 2014
Herve Samb se découvre: Time to Feel
Le guitariste Hervé Samb vient de nous livrer un CD où il fait montre de sa virtuosité et de la variété de ses talents.
Toutes les compositions du disque sont de lui.
Accompagné de pointures ( Reggie Washington à la basse, Olivier Temime au sax et Chander Sardjoe à la batterie ), Hervé Samb se montre très à l'aise tant dans les morceaux groovy ( exemple: Four Dimensions ) que dans le bop.
Il nous tricote aussi de très belles mélodies, seul ( écoutez Fathelekou) ou accompagné (Hope). Souvent "methenien", parfois "delucian" ( osons les néologismes),
Hervé Samb souffre toutes les comparaisons.
Une réussite...
F.S.P.Jazzbôf
Le western n'est pas mort ! " My Sweet Pepperland"
Quel est le film où l'on peut à la fois écouter du hang, instrument
suisse de la famille des idiophones ( Instrument fétiche du Portico Quartet ), et une chanson d'Elvis Presley,
sans oublier diverses musiques orientales et même un blues de la plus
belle facture?
Et bien, c'est un OVNI, un film "Canada Dry" (ça ressemble à... mais c'en est pas), un "eastern" (néologisme pour désigner un western qui se déroulerait à l'Est).
Vous aimez les histoires qui commencent dans une bourgade poussiéreuse au milieu des montagnes, les hommes armés portant des chapeaux à larges bords, les faciès mal rasés et les moustaches tombantes, les bars improbables peuplés uniquement d'hommes où la beauté d'une belle jeune femme semble incongrue,les réglements de compte à coups de flingue,ceux qui en ont et celles qui leur en remontrent.
Alors,ruez vous sur " My Sweet Pepperland", le film d'Hiner Saleem : ça se passe en pays Kurde, côté irakien mais tout près de la frontière turque, de nos jours. Korkmaz Arslan joue le rôle du "shérif" ( un nouveau commandant de police chargé de faire régner l'ordre dans ce trou perdu) et la belle Golshifteh Farahani y est l'institutrice venue lutter contre l'obscurantisme dans une société patriarcale qui la rejette.
C'est excellemment bien joué et, en plus, exprimant un message malheureusement toujours actuel : trop de sociétés traditionnelles placent l'honneur dans la virginité et la soumission des jeunes femmes, tout en tolérant sans sourciller tous les trafics imaginables, la collaboration avec des régimes corrompus et la violence gratuite.
A cet égard, le film d'Hiner Saalem traduit bien le malaise de la jeunesse proche-orientale qui étouffe dans un carcan moral dont elle voudrait sortir ( ce qu'a fait, dans la vraie vie, la courageuse Golshifteh ).
François Jazzéfilmbôf
Et bien, c'est un OVNI, un film "Canada Dry" (ça ressemble à... mais c'en est pas), un "eastern" (néologisme pour désigner un western qui se déroulerait à l'Est).
Vous aimez les histoires qui commencent dans une bourgade poussiéreuse au milieu des montagnes, les hommes armés portant des chapeaux à larges bords, les faciès mal rasés et les moustaches tombantes, les bars improbables peuplés uniquement d'hommes où la beauté d'une belle jeune femme semble incongrue,les réglements de compte à coups de flingue,ceux qui en ont et celles qui leur en remontrent.
Alors,ruez vous sur " My Sweet Pepperland", le film d'Hiner Saleem : ça se passe en pays Kurde, côté irakien mais tout près de la frontière turque, de nos jours. Korkmaz Arslan joue le rôle du "shérif" ( un nouveau commandant de police chargé de faire régner l'ordre dans ce trou perdu) et la belle Golshifteh Farahani y est l'institutrice venue lutter contre l'obscurantisme dans une société patriarcale qui la rejette.
C'est excellemment bien joué et, en plus, exprimant un message malheureusement toujours actuel : trop de sociétés traditionnelles placent l'honneur dans la virginité et la soumission des jeunes femmes, tout en tolérant sans sourciller tous les trafics imaginables, la collaboration avec des régimes corrompus et la violence gratuite.
A cet égard, le film d'Hiner Saalem traduit bien le malaise de la jeunesse proche-orientale qui étouffe dans un carcan moral dont elle voudrait sortir ( ce qu'a fait, dans la vraie vie, la courageuse Golshifteh ).
François Jazzéfilmbôf
mardi 22 avril 2014
Un nouveau Guitare Héro : Bireli Lagrene à Voiron Jazz Festival
Le vendredi 19 Avril Au Grand Angle à Voiron Jazz Festival
Le nouveau Bireli Lagrene est arrivé ! qu'on se le dise !
Il a laissé de côté sa guitare acoustique et tout le répertoire manouche avec lequel il a magnifiquement porté l'héritage de Django Reinhart pour reprendre une sorte de nouvelle liberté à la guitare électrique et un quartet de course.
Il est parmi les meilleurs guitaristes français, et n'a plus rien à prouver à quiconque dans le domaine, et c'est bien comme ça qu'on reconnait un vrai artiste qui refuse de se reposer sur ses lauriers et se remet sans cesse en question avec de nouveaux projets.
Il rentre sur scène les bras en croix dans cette magnifique salle du Grand Angle, en signe de bienvenue à tous et c'est partie pour un show impeccable et peu bavard.
Le concert démarre sur une ambiance aérienne et des sonorités dissonantes, le son de la guitare rappelant celui d'Alan Holdsworth, ce n'est pas vraiment dans ce registre que nous l'attendions, le quartet est parfaitement en place et c'est une bonne claque pour commencer.
Le groupe va ensuite dérouler principalement les morceaux de l'album de rupture, tout électrique sorti en 2012 "Mouvement".
La grande qualité du concert repose sur la grande variété des rhyhmes, des sonorités et des ambiances Blues, Rock, Funk voir musique Classique.
Bireli varie avec gourmandise le son de son instrument et la façon d'en jouer, j'ai entendu:
- le son langoureux de Carlos Santana
- les riffes ravageurs de Keith Richard
- et les solos tourmentés de Jimi Hendrix.
Il prend même un certain plaisir à utiliser des sons saturés un rien "crasseux" c'est dire.
Un nouveau guitare Héro est né, en toute simplicité avec application et modestie !
Notre héro, s'est aussi parfaitement bien entouré; les pulsations de l'orgue Hammond de Jean-Yves Jung participent avec brio à une rythmique tonique et nerveuse animée par Jean-Marc Robin à la batterie.
Franck Wolf au saxophone tenor et soprano m'a fait forte impression, sur scène c'est en co-leader qu'il se positionne tout naturellement. Ses chorus sont inspirés et sa complémentarité avec Bireli Lagrene est passionnante, à l'unisson notamment ils sont impressionnants, comme sur un fil en équilibre précaire,
Aux rappels ils reprendrons "Is'nt she lovely" de Stevie Wonder et pour finir un morceau de Eddie Harris "Freedom jazz dance"propice aux échanges déjantés improvisés.
Le changement pour Bireli Lagrene c'est maintenant et nous sommes tout excités par la fraicheur de ce nouveau projet.
C'était une soirée phare pour Voiron Jazz Festival ! Bravo et longue vie.
JazzMarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com cette chronique et les autres billets de la semaine
Le nouveau Bireli Lagrene est arrivé ! qu'on se le dise !
Il a laissé de côté sa guitare acoustique et tout le répertoire manouche avec lequel il a magnifiquement porté l'héritage de Django Reinhart pour reprendre une sorte de nouvelle liberté à la guitare électrique et un quartet de course.
Il est parmi les meilleurs guitaristes français, et n'a plus rien à prouver à quiconque dans le domaine, et c'est bien comme ça qu'on reconnait un vrai artiste qui refuse de se reposer sur ses lauriers et se remet sans cesse en question avec de nouveaux projets.
Il rentre sur scène les bras en croix dans cette magnifique salle du Grand Angle, en signe de bienvenue à tous et c'est partie pour un show impeccable et peu bavard.
Le concert démarre sur une ambiance aérienne et des sonorités dissonantes, le son de la guitare rappelant celui d'Alan Holdsworth, ce n'est pas vraiment dans ce registre que nous l'attendions, le quartet est parfaitement en place et c'est une bonne claque pour commencer.
Le groupe va ensuite dérouler principalement les morceaux de l'album de rupture, tout électrique sorti en 2012 "Mouvement".
La grande qualité du concert repose sur la grande variété des rhyhmes, des sonorités et des ambiances Blues, Rock, Funk voir musique Classique.
Bireli varie avec gourmandise le son de son instrument et la façon d'en jouer, j'ai entendu:
- le son langoureux de Carlos Santana
- les riffes ravageurs de Keith Richard
- et les solos tourmentés de Jimi Hendrix.
Il prend même un certain plaisir à utiliser des sons saturés un rien "crasseux" c'est dire.
Un nouveau guitare Héro est né, en toute simplicité avec application et modestie !
Notre héro, s'est aussi parfaitement bien entouré; les pulsations de l'orgue Hammond de Jean-Yves Jung participent avec brio à une rythmique tonique et nerveuse animée par Jean-Marc Robin à la batterie.
Franck Wolf au saxophone tenor et soprano m'a fait forte impression, sur scène c'est en co-leader qu'il se positionne tout naturellement. Ses chorus sont inspirés et sa complémentarité avec Bireli Lagrene est passionnante, à l'unisson notamment ils sont impressionnants, comme sur un fil en équilibre précaire,
Aux rappels ils reprendrons "Is'nt she lovely" de Stevie Wonder et pour finir un morceau de Eddie Harris "Freedom jazz dance"propice aux échanges déjantés improvisés.
Le changement pour Bireli Lagrene c'est maintenant et nous sommes tout excités par la fraicheur de ce nouveau projet.
C'était une soirée phare pour Voiron Jazz Festival ! Bravo et longue vie.
JazzMarc
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mardi 15 avril 2014
Jazz délocalisé: Sylvain Luc & Stefano Di Battista à Evian
Une fois encore nous revoilà à la Grange au Lac, magnifique écrin de
bois pour tout bijou musical perché sur les rives du Leman.
Le guitariste virtuose Sylvain Luc joue ce soir en illustre compagnie, puisque le saxophoniste Stefano Di Battista a accepté de monter un projet avec lui autour, nous dira Sylvain, des musiques de film. Le quartet se compose aussi de deux musiciens plus jeunes , Daniele Sorentino à la basse électrique et Pierre-François Dufour à la batterie et ... au violoncelle.
Le concert s'engage sur la B.O. du film "Il était une fois la Révolution", et se poursuit avec celle de "Cinema Paradiso". Nous baignons dans une douce torpeur. Une version musclée de "8 1/2" va vite nous en sortir: le thème principal est rapidement décliné, puis laisse place à des impros rythmées sur un tempo rapide avec une sonorité parfois carrément funky.Mais nos deux compères savent quand ils le désirent retomber sur leurs pieds. Diable !
Tout ceci est de bon augure si le quartet continue dans la même direction. Hélas ! Il revient sur ses pas avec un morceau de Michel Legrand plus "classique", puis repart sur les terres du funky.
Le public est ainsi entrainé à hue et à dia, les musiciens alternant deux styles qu'on eût aimé voir marier plus souvent.
Une composition de Sylvain Luc précède un standard final de Ray Charles ("I got a woman"). Nous aurons droit à deux rappels, le second dans une ambiance conviviale,Stefano faisant circuler le micro dans le public, debout ( ce qui est rare à Evian) pour une reprise de "Volare, cantare".
Ce qui nous laissera le coeur en fête mais l'esprit troublé.
Les Jazzbôfs (1 & 2)
Le guitariste virtuose Sylvain Luc joue ce soir en illustre compagnie, puisque le saxophoniste Stefano Di Battista a accepté de monter un projet avec lui autour, nous dira Sylvain, des musiques de film. Le quartet se compose aussi de deux musiciens plus jeunes , Daniele Sorentino à la basse électrique et Pierre-François Dufour à la batterie et ... au violoncelle.
Le concert s'engage sur la B.O. du film "Il était une fois la Révolution", et se poursuit avec celle de "Cinema Paradiso". Nous baignons dans une douce torpeur. Une version musclée de "8 1/2" va vite nous en sortir: le thème principal est rapidement décliné, puis laisse place à des impros rythmées sur un tempo rapide avec une sonorité parfois carrément funky.Mais nos deux compères savent quand ils le désirent retomber sur leurs pieds. Diable !
Tout ceci est de bon augure si le quartet continue dans la même direction. Hélas ! Il revient sur ses pas avec un morceau de Michel Legrand plus "classique", puis repart sur les terres du funky.
Le public est ainsi entrainé à hue et à dia, les musiciens alternant deux styles qu'on eût aimé voir marier plus souvent.
Une composition de Sylvain Luc précède un standard final de Ray Charles ("I got a woman"). Nous aurons droit à deux rappels, le second dans une ambiance conviviale,Stefano faisant circuler le micro dans le public, debout ( ce qui est rare à Evian) pour une reprise de "Volare, cantare".
Ce qui nous laissera le coeur en fête mais l'esprit troublé.
Les Jazzbôfs (1 & 2)
BRIGHT SIZE LIFE TRIO - Hommage à Pat Metheny à La clef de voute
Une foule joyeuse déambule dans les rues de Lyon en allant au club, ça rit, ça chante : mince on dirait déjà l'été.
La bonne humeur est aussi bien présente à la clef de voute où la salle est bien remplie pour voir ce trio d'artistes régionaux qui s'est emparé du répertoire de Pat Metheny, fameux guitariste de jazz américain.
Ces trois là avaient d'abord très envie de jouer ensemble, et c'est sous l'impulsion de Willy Brauner le batteur de la bande que le projet a pris forme. Le répertoire de Pat Metheny s'est imposé comme une évidence pour apprendre à faire de la musique ensemble, créer des automatismes et être créatifs tout simplement.
La discographie du héros américain étant extrêmement riche, ils ont picorés dans les différents albums allant chercher des styles différents pour constituer leur concert: Du jazz rock fusion des années 80, du swing, des ballades, voir du jazz moderne.
Dans le rôle, au combien périlleux du guitariste de légende: Thibault François. Sans la marinière et avec beaucoup, vraiment beaucoup moins de cheveux il s'en tire plus que bien. Je dirais même que tout lui semble facile, voir même qu'il en garde sous le pied.
Quelques morceaux emblématiques de la période du Pat Metheny Group sont repris comme "Have You Heard" sans le grand orchestre ni les choristes; c'est alors un vrai exercice de style. L'exercice est largement réussi même si une certaine uniformité du son nous fait parfois regretter l'original.
C'est alors que le groupe sort son Joker en la présence de Romain Cuoq au saxophone qui est venu compléter brillamment le dispositif le temps d'un morceau.
Pour finir le trio nous propose "The red one" un morceau que Metheny jouait avec John Scotfield, il est ici tout en syncope grâce au jeu créatif et tonique de Willy Brauner à la batterie.
C'était la première représentation du groupe sur une scène; mais qu'on se rassure ils vont se produire sur plusieurs scènes de la région dans les semaines qui viennent : Soyez vigilants et suivez notre agenda pour ne pas les rater.
Thibault François: guitare / Claude Bakubama: Basse / Willy Brauner: Batterie
JazzMarc
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Thibault François c'est celui avec la casquette...et chemise noire
vendredi 11 avril 2014
Quai du Polar 2014 : Conférence – Polar Boite à rythme.
La musique dans le polar n’apporte-t-elle qu’un décor, une ambiance ? Duke Ellington disait (de mémoire) qu’elle tapisse les murs de nos maisons. Et bien non, pas seulement.
Pour Cathi Unsworth (auteur britannique ex critique musical ) elle donne une « nouvelle dimension à l’œuvre ».
Pour Georges Pelecanos (USA) elle est essentielle à l’écriture pour vérifier « ce qui fonctionne ou pas », pour son dernier polar qui se passe en partie dans le milieu du Reggae « le Double portrait » il a du « s’éduquer au Reggae » pour créer ses personnages et écrire les dialogues, avouant au passage que le Reggae est « un bon rythme pour faire l’amour… ».
Marcus Malte |
Pour Marcus Malte cela va plus loin encore, il considère la musique en tant qu’écriture. « Tout est son et rythme dans l’écriture ». Son polar « Harmoniques » (billet sur ce site) en est bien sûr la démonstration, il est invité pour ce polar et s’en agace: « chaque fois que l’on parle musique dans le polar, c’est moi qui m’y colle… ». Le pied trépigne, pressé d’en finir. Dommage pour nous. Dans Harmoniques le nombre de chapitres correspond au nombre de mesures d’un morceau de Jazz, au milieu du roman le nombre de mesures correspond à celles du blues. « tant que je n’ai pas le ton, je n’ai pas l’histoire » nous confie-t-il. Mais cela marche aussi avec du Classique ou du Rock nous dit-il.
On le croyait Jazz, en fait non, il avoue même qu’il aurait voulu être Joe Dassin…
Paul Colize (auteur belge) quant à lui aurait voulu être Georges Harrison (ce qui me rapproche de lui) mais quand je vous dirais qu’il a cité les Who dans cette conférence, vous comprendrez mon émoi. Je me précipiterai acheter son dernier Polar « Back Up » bourré d’anecdotes et références au Rock Ce mec me plait, il faut dit-il « aller voir ailleurs pour comprendre les liens entre les musiques » et de citer Jack Bruce : « les lignes de basse les plus belles ont été écrites par JS Bach… », Marcus Miller a bien repris la Sonate au clair de lune de Ludwig…
Ace Atkins (auteur de séries américaines vivant dans le Mississipi) raconte avoir été contacté par un groupe Rock pour écrire un texte, la première phrase a donné : « J’ai bu une bouteille de Jack Daniels… »
Les auteurs de polar écoutent-ils de la musique pendant l’écriture ?
C’est oui pour la britannique Cathi Unsworth , la musique lui permet de « visualiser », c’est oui pour Pélécanos mais uniquement de la musique de film (les paroles le perturbent), c’est non pour Colize qui bien qu’écoutant du Rockn’Roll en permanence sur la radio belge Classic 21 a besoin du silence absolu pour l’écriture. C’est oui pour Ace Atkins qui doit « s’imprégner », « à chaque série son tempo », pour sa série Mississipi par exemple, il a écouté du blues et les paroles de Muddy Waters l’ont inspiré, elles expriment « les blessures du cœur, du corps et la violence », la musique l’aide par exemple à raccourcir les dialogues et faire des phrases « trop courtes » pour donner du rythme.
Ils terminent cette belle conférence dans ce bel amphi Jazz en donnant quelques coups de cœur, alors écoutons…
- Pour Marcus Malte : Virginie Teychené (une française qui chante du Jazz, à Marciac cette année) et nous conseille de réécouter Cabrel…
- Pour Colize : Machiavel (un groupe belge qui fait du Rock progressif) et les Rival Sons (un groupe Californien) qui «sonne comme Led Zep »
JC JazzAndPolarBof
Rival Sons
Virginie Teychené
Marcus Miler "Moonligth sonata
jeudi 10 avril 2014
The Desktops Motown Revue au Méridien
Le vendredi 4 Avril Jazz Club du Méridien à Paris Porte Maillot
Un club de jazz dans un grand hôtel parisien, ce n'est pas tout à fait un club de jazz.
Au sein d'un bar spacieux et chic, ouvert vers le hall principal, une grande scène s'étale tout en largeur.
La scène se révèle malgré tout trop petite pour contenir les 11 chanteurs et musiciens qui composent le "Desktops Motown Revue", le pianiste en est réduit à tourner le dos au public.
Je n'imaginais pas un week-end à Paris sans aller dans un club de jazz au moins un soir,
mais pour le bon fonctionnement d'un groupe d'amis il faut faire des choix consensuels.
Et en voilà un groupe "consensuel":
- ce n'est pas vraiment du jazz
- et ce sont des musiques que nous connaissons déjà
En effet ce projet revisite la discographie de la célèbre maison de disque Motown depuis la fin des années 50 jusqu'aux années 80.
Et alors les tubes défilent et les grands noms associés aussi : les Jackson Five, les Supremes, les Four Tops, Marvin Gaye, Stevie Wonder, les Temptations et j'en passe et j'en passe...
Et alors ?
Ben c'est bien sympa.
Le groupe vaut essentiellement pour ses 4 chanteurs, qui se succèdent au chant principal . Quand ils ne sont pas au chant ils sont choristes et leur cohésion et leur complémentarité sont telles que le plaisir enthousiaste est garantie.
Individuellement chaque chanteur démontre à sa façon de belles qualités aussi. J'accorderais cependant une mention spéciale pour Caroline Devismes qui outre ces qualités vocales, interprète chaque chanson avec une grande intensité et beaucoup d'implication.
Les musiciens, eux, ne sont pas mis en avant, au sens figuré mais aussi au sens propre, ils sont à l'arrière, assis, et ils font le job...juste le job. Soit!
La prochaine fois j'irais écouter du jazz, du jazz qui dérange avec des aficionados dans un vrai club, il parait qu'il y en a à Paris ?
JaZZmarc
Maria Popkiewicz, Caroline Devismes, Luc Bertin (vocal), Jean-Luc Léonardon (chant, orgue B3), Cyril Barbessol (piano et Wurtlitzer), Claude Engel et Jean-Do Sallaberry (guitare), Laurent Cokelaere (basse), Manu Millot (batterie), Hervé Gourdikian (sax, flûte), David Mirandon (percussions).
mardi 8 avril 2014
Quai du polar 2014 : James Ellroy "Perfidia"
Samedi 5 avril Quai du Polar à la Salle Rameau
"Perfidia" est un morceau de Glenn Miller : ce sera aussi le titre du prochain Ellroy.
D'ailleurs le maître du polar californien fait écouter cet air-là au public venu écouter assister à son interview en direct sur France-Culture par Augustin Trappenard (souvenez-vous, le Grand Journal sur Canal).
Cela se passe à la salle Rameau dans le cadre de Quais du Polar 2014.
Ellroy a un vague air de Peter Garett,le chanteur de Midnight Oil , avec en plus des lunettes en écaille.
Sa voix est tonitruante,il aime utiliser des termes grossiers et faire le pitre. Il évoque sa dernière novella intitulée "Extorsion" en compagnie de son traducteur ,Jean-Paul GRATIAS, et de son éditeur, François Guerif.
Dans celle-ci son personnage FredOtash,ex-flic,ex-détective, ex-paparazzo, est au purgatoire , torturé par ses victimes hollywoodiennes, et s'adresse à son créateur (James).
Le livre est augmenté de deux chapitres du prochain opus d'Ellroy,"Perfidia", pour appâter le lecteur. Nul doute que les amateurs apprécieront.
Pour l'heure, le traducteur du maître nous explique que la langue d'Ellroy est si riche que sa traduction en français dépasse de 30 à 35% le volume du texte original, alors que la moyenne pour n'importe quel autre auteur U.S. est de 15%. Et la lecture à haute voix d'un passage du livre par son auteur, en anglais, puis par son traducteur, en français,nous démontre une fois encore l'intérêt de la V.O.
François Jazzépolarbôf
"Perfidia" est un morceau de Glenn Miller : ce sera aussi le titre du prochain Ellroy.
D'ailleurs le maître du polar californien fait écouter cet air-là au public venu écouter assister à son interview en direct sur France-Culture par Augustin Trappenard (souvenez-vous, le Grand Journal sur Canal).
Cela se passe à la salle Rameau dans le cadre de Quais du Polar 2014.
Ellroy a un vague air de Peter Garett,le chanteur de Midnight Oil , avec en plus des lunettes en écaille.
Sa voix est tonitruante,il aime utiliser des termes grossiers et faire le pitre. Il évoque sa dernière novella intitulée "Extorsion" en compagnie de son traducteur ,Jean-Paul GRATIAS, et de son éditeur, François Guerif.
Dans celle-ci son personnage FredOtash,ex-flic,ex-détective, ex-paparazzo, est au purgatoire , torturé par ses victimes hollywoodiennes, et s'adresse à son créateur (James).
Le livre est augmenté de deux chapitres du prochain opus d'Ellroy,"Perfidia", pour appâter le lecteur. Nul doute que les amateurs apprécieront.
Pour l'heure, le traducteur du maître nous explique que la langue d'Ellroy est si riche que sa traduction en français dépasse de 30 à 35% le volume du texte original, alors que la moyenne pour n'importe quel autre auteur U.S. est de 15%. Et la lecture à haute voix d'un passage du livre par son auteur, en anglais, puis par son traducteur, en français,nous démontre une fois encore l'intérêt de la V.O.
François Jazzépolarbôf