La piste est toujours ouverte, celle qui mène au Jazz via le rock progressif.
Steven Wilson porte haut ce style musical qui a eu ces beaux jours dans les années 70, et qui s'est fait plus discret après.
C'est mon cheminement, mon enthousiasme de jeunesse pour les musiques de YES ou de King Crimson m'a amené ensuite à vouloir encore plus de créativité et de champs libre à l'improvisation.
Mais la source est encore bien là. D'autres, et j'en connais, ont cheminé davantage en partant d'une musique plus "root" : le Blues pour arriver au même Jazz.
Steven Wilson avec son nouvel album "the raven that refused to sing... and other strories" confirme sa volonté de creuser ce sillon, et reste toujours très créatif. Même si, même si ...ça et là on se dit la ça pourrait être Genesis, ou Jethro Tull.
Je trouve les séquences lentes; qui font partie de l'enchainent de "stop and go" typique du genre; un peu mièvres mais j'écoute avec un plaisir grandissant ce joli projet. Jugez-en plutôt.
JaZZmaRocK
samedi 30 novembre 2013
lundi 11 novembre 2013
Jean Kapsa : Auditotium du Trente à Vienne
C'est dans le cadre de l'organisation de Jazz à Vienne et dans le petit écrin somptueux de l'auditorium de la médiathèque de Vienne qu'était attendu Jean Kapsa pour une nouvelle performance, seul au piano.
Et c'est avec une heure de retard qu'il démarre son set, un bouchon monstre entre Valence et Vienne l'ayant retenu plus de 2 heures sur l'autoroute.
Malgré cet incident et la contrariété qu'il aurait pu suscité chez lui, Jean Kapsa est imperturbable, avec calme et assurance il rentre à nouveau en communion avec son piano.
Il a scindé son spectacle en deux parties.
Dans un premier temps il joue 5 morceaux, écris, de son tout nouveau répertoire en solo, qu'il avait présenté au mois de septembre au Périscope de Lyon. " Clouded Mind"
Ces morceaux sont d'une grande densité, avec des lignes mélodiques très marquées, mais propice à des digressions ingénieuses. J'ai l'impression que leur interprétation a gagné encore en inventivité, et qu'ils sont mures pour être enregistrés et régaler nos oreilles et notre imagination de façon plus durable.
Ce répertoire est issu d'un travail original auquel s'est astreint Jean Kapsa, celui d'enregistrer pendant 100 jours des miniatures improvisées, qu'il publiait jour après jour sur son site Web et qui ont fait l'objet d'un album : "Improvisations".
Aussi pendant la deuxième partie du spectacle, ce sont trois espaces d'improvisation que l'artiste nous propose. Des moments complètement éphémères pour le coup; ce soir peut être ont ils été plus torturés en repensant aux 21 tonnes de jambon déversées sur l'autoroute un peu plus tôt dans la soirée.
Pendant ces espaces Jean Kapsa reprend des "modèles" qu'il a déjà travaillé et que l'inspiration du jour va remodeler. L'improvisation c'est d'abord beaucoup de travail puis du talent et enfin la magie de l'instant.
La musique nous donne à partager des émotions, la où les mots restent insuffisants, l'improvisation nous permet elle, me semble t'il, d'accéder à un niveau d'abstraction supplémentaire comme l'accès à des niveaux de rêve plus profond à partager. Il faut lâcher prise et se laisser perdre : so "Let get's lost"
Jean Kapsa a pris encore de l'épaisseur, et peut être aussi une dimension mystique, et ce n'est pas simplement du à son nouveau look de barbu. Heureusement les mystiques tentent toujours de transmettre leur compréhension du monde aux pauvres mortels bienheureux que nous sommes,
...et qui en redemandent.
JaZZmarc
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Clouded Mind au Periscope
Improvisation à Vienne
mardi 5 novembre 2013
Epitaphe
" L'animal du rock est parti
rejoindre les étoiles noires
qui l'attendaient au paradis
des musiciens du binaire.
Jim l'a accueilli: "hello, Lou"
et puis "This is the end, my friend"
Jimmi a joué un solo fou,
Lady Day fait " salut mon chou,
tu m'as chanté comme une reine.
A ton tour de te reposer."
François S.P. Jazzbôf
It's not "a perfect day"