Samedi 27 octobre au Périscope
Au secours ! l'abominable homme des neiges, inventé par Hergé, dans Tintin au Tibet était au Périscope samedi: Le Migou
C'est le nom que s'est choisi ce sextet issu du collectif artistique "Le Grolektif ".
Tout comme Hergé qui nous a fait connaitre des pays lointains sans jamais avoir quitté son bureau lui même, "le Migou" a l'ambition de nous faire revisiter les États-Unis en musique sans vraiment y être allé.
Aussi ils s'appuient sur toute l'imagerie qui nous est donné à voir depuis l'Europe, les musiques traditionnelles, le folk, le blues, la soul; mais aussi les bandes originales de films qui véhiculent une idée, façon patchwork, des US.
Ce soir au Periscope, c'est une soirée spéciale puisqu'elle annonce la sortie de leur premier disque.
Aussi c'est avec un enthousiasme communicatif que ces jeunes musiciens déroulent les titres de ce projet.
Un grand plaisir de jouer ensemble se dégage de ce groupe, et quand il y a du plaisir pour 6 il y en a pour toute la salle.
Les titres sont des noms de villes "La Fayette" ou "Nola" en Louisiane, ou des noms en référence au cinéma américain "Ennio Morricone" ou " Docteur Mabuse".
L'objectif est pleinement atteint, nous étions bien, tantôt dans les grands espaces de l'ouest des USA, tantôt dans la BO d'un film à venir de Tarantino. Nous sommes même allés dans un bar en fin de nuit pour évoqué Tom Waits, avec un blues langoureux : "Whisky"
Les compostions sont très élaborées, elles sont signées essentiellement par Thibaut Fontana au saxophone et Nicolas
Frache à la guitare.
Elles laissent des espaces d'improvisation exécutés avec beaucoup d'inspiration et de dextérité par leur créateurs mais aussi par Quentin Andréoulis au violon très en verve ce soir et Emmanuelle Legros qui, elle, navigue entre trompette et accordéon avec autant de réussite.
"Le Migou" est descendu des neiges, gare à son prochain passage sur scène.
JaZZMarc
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Thibaut Fontana : saxophone ténor / Emmanuelle Legros : trompette et accordéon /
Quentin Andréoulis : violon / Aëla Gourvennec : violoncelle / Nicolas
Frache : guitare / Pierre Gibbe : basse
lundi 28 octobre 2013
Macha Gharibian : Un nouveau nom dans le "jazz oriental"
Le Mercredi 23 octobre au Hot Club.
Il y a des soirs de jazz, des soirs de chance...
je me souviens de la première fois où je l'ai vu en concert c'était au Hot club, un soir d'octobre 2013. Le concert avait déjà commencé, j'étais en retard, le club était archi plein. La rumeur avait bien fonctionnée : "il ne faut pas rater Macha Gharibian pendant le festival Rhinojazz(s) "
Les premières sonorités qui étaient venues à mes oreilles alors que j'étais encore en train de montrer "pattes blanches" à l'accueil, ressemblaient plutôt à du "smooth jazz" façon outre atlantique,... une chanteuse était au piano : quoi encore une copie pâlichonne de Nora Jones ?
Que nenni !
Ce soir là c'était le premier concert de Macha Gharibian en quartet à Lyon, le premier d'une longue série...mais ça c'est du futur.
Son style fait penser à celui de Tigran Hamassian, Avishai Cohen ou encore Aziza Mustafa Zadeh mais elle a une vrai personnalité son univers se situant entre : L'Arménie, La France, New York et ...Rachmaninoff
Elle est la fille de Dan Gharibian , guitariste et fondateur du groupe Bratsch, de musiques traditionnelles Arméniennes, Tziganes et jazz manouche.
Après une formation classique, elle participe aux tournées de Bratsch puis complète son expérience dans le milieu jazz de New York.
Son projet personnel a pris la forme d'un quartet: Piano, Basse, baterie guitare électrique, et s'est concrétisé par un premier album, sorti en début d'année, "Mars", que j'écoute en boucle depuis le
concert.
On y trouve de jolies mélodies aux effluves orientales, des musiques traditionnelles réarrangées, des poèmes mis en lumière par la musique de Macha comme celui de William Parker : I'm not a dancer..."
"Je ne suis pas un danseur, je suis un humain, ...mais quand quelques chose remue en moi , je danse"
Le quartet préserve l'équilibre entre tradition et modernité, David Potaux-Razel notamment à la guitare électrique, crée des nappes d'ambiances colorées qui participent à la face moderne de l'ensemble.
Qu'on se le dise il faudra compter avec elle dorénavant.
Revenez à Lyon très vite que nous écrivions la suite de l'Histoire.
JaZZmarc
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Macha Gharibian : Voix, Piano, Fender Rhodes / Théo Girard : Contrebasse / Bertrand Noël : Batterie / David Potaux-Razel : Guitare,
Byzance.
Kele Kele
Il y a des soirs de jazz, des soirs de chance...
je me souviens de la première fois où je l'ai vu en concert c'était au Hot club, un soir d'octobre 2013. Le concert avait déjà commencé, j'étais en retard, le club était archi plein. La rumeur avait bien fonctionnée : "il ne faut pas rater Macha Gharibian pendant le festival Rhinojazz(s) "
Les premières sonorités qui étaient venues à mes oreilles alors que j'étais encore en train de montrer "pattes blanches" à l'accueil, ressemblaient plutôt à du "smooth jazz" façon outre atlantique,... une chanteuse était au piano : quoi encore une copie pâlichonne de Nora Jones ?
Que nenni !
Ce soir là c'était le premier concert de Macha Gharibian en quartet à Lyon, le premier d'une longue série...mais ça c'est du futur.
Son style fait penser à celui de Tigran Hamassian, Avishai Cohen ou encore Aziza Mustafa Zadeh mais elle a une vrai personnalité son univers se situant entre : L'Arménie, La France, New York et ...Rachmaninoff
Elle est la fille de Dan Gharibian , guitariste et fondateur du groupe Bratsch, de musiques traditionnelles Arméniennes, Tziganes et jazz manouche.
Après une formation classique, elle participe aux tournées de Bratsch puis complète son expérience dans le milieu jazz de New York.
Son projet personnel a pris la forme d'un quartet: Piano, Basse, baterie guitare électrique, et s'est concrétisé par un premier album, sorti en début d'année, "Mars", que j'écoute en boucle depuis le
concert.
On y trouve de jolies mélodies aux effluves orientales, des musiques traditionnelles réarrangées, des poèmes mis en lumière par la musique de Macha comme celui de William Parker : I'm not a dancer..."
"Je ne suis pas un danseur, je suis un humain, ...mais quand quelques chose remue en moi , je danse"
Le quartet préserve l'équilibre entre tradition et modernité, David Potaux-Razel notamment à la guitare électrique, crée des nappes d'ambiances colorées qui participent à la face moderne de l'ensemble.
Qu'on se le dise il faudra compter avec elle dorénavant.
Revenez à Lyon très vite que nous écrivions la suite de l'Histoire.
JaZZmarc
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Macha Gharibian : Voix, Piano, Fender Rhodes / Théo Girard : Contrebasse / Bertrand Noël : Batterie / David Potaux-Razel : Guitare,
Byzance.
Kele Kele
Elise Carron & Edward Perraud –Deux doigts de folie à Un Doua de jazz
Edward Perraud pour son troisième concert dans le cadre du festival Doua de jazz, se présente en duo.
Il nous propose ce soir une sorte de performance scénique à deux.
C'est d'abord une association rare, puisqu'il marie ses percussions à une voix, et il est accompagné pour cet exercice de style par Elise Caron, artiste aux talents multiples: chanteuse, musicienne et actrice.
Mais au delà d'un simple duo musical c'est une expérience artistique originale à la quelle nous assistons, faite de sonorités étonnantes et de différentes expressions vocales.
Tout de suite je pense à la dose d'impudeur et d'audace qu'il faut avoir pour se livrer comme le fait Elise Caron. Elle entame, en début de concert, une mélopée comme si elle chuchotait une confidence, c'est comme un chant indien qui ne tarde pas à nous ensorceler.
Elle abordera successivement différentes ambiances ou cultures, on reconnait tantôt le phrasé des Japonais, ou plus tard les accents gutturaux allemands.
Pour ma part j' ai entendu aussi des incantations chamaniques qui pourraient, si on n'y prenait pas garde, nous faire décoller du sol.
Edward Perraud tel un homme orchestre complètement allumé fait feu de tout bois. Des baguettes ne suffisent pas; il utilise, une cymbale, un archer voire d'autres objets non identifiés pour créer du son.
Un séquenceur et des micros spéciaux viendront élargir la palette d'outils qu'utilisera Edward Perraud pour créer de nouvelles sonorités. Et il nous rappelle cependant avec quelques solos que c'est aussi un batteur exceptionnel.
Ces deux fêlés ont enregistrer un disque "Bitter Sweets", heureusement sinon ceux qui n'ont pas vu le spectacle ne nous croiraient pas.
Pour les vrais artistes qui osent aller au bout de leur créativité et qui se lâchent: Chapeau !
et pour ceux qui les laissent faire voir qui les encouragent : Merci !
JaZZmarc
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mardi 22 octobre 2013
Les bonnes nouvelles de la pop du moment
Des voix ... avec presque rien autour,
mais quelles voix, graves, assurées, émouvantes, planantes en voici de belles nouvelles de la pop du moment
Hannah Reid la chanteuse de London Grammar du haut de ses 23 ans et de son premier album est impressionnante d'assurance.
Agnes Obel la danoise confirme sa singularité avec son dernier album "Aventine" et ce superbe titre "The Curse"
Romy Madley Croft la chanteuse du groupe "The XX" est dans cette même veine minimaliste qui nous emporte avec volupté
En Bonus La reprise par Agnes Obel de "Between the Bars" d'Elliott Smith :
Voilà un ptit billet avec de la musique douce ... pour François
JM
mais quelles voix, graves, assurées, émouvantes, planantes en voici de belles nouvelles de la pop du moment
Hannah Reid la chanteuse de London Grammar du haut de ses 23 ans et de son premier album est impressionnante d'assurance.
Agnes Obel la danoise confirme sa singularité avec son dernier album "Aventine" et ce superbe titre "The Curse"
Romy Madley Croft la chanteuse du groupe "The XX" est dans cette même veine minimaliste qui nous emporte avec volupté
En Bonus La reprise par Agnes Obel de "Between the Bars" d'Elliott Smith :
Voilà un ptit billet avec de la musique douce ... pour François
JM
lundi 21 octobre 2013
Joshua Redman à Evian
Le Samedi 19 Octobre à la Grange d'Evian.
Un concert à ne pas rater, rien que pour la salle magnifique de la Grange aux lacs, toute en bois, avec des bouleaux entiers qui décorent le mur de scène.
Une salle qui rappelle la Sibérie, qu'Antoine Riboud avait financé pour son ami Rostropovitch. Joshua Redman reconnaîtra qu'elle est "unique" ( en anglais dans le texte).Et nous gratifiera d'un concert à la hauteur du lieu, accompagné de ses vieux complices Aaron Goldberg (piano), Reuben Rogers ( contrebasse) et Gregory Hutchinson ( batterie).
Pour l'occasion, le saxophoniste revisite sa carrière, remontant à des morceaux qu'il a composés "thirteen years ago" pour l'un, "one of the earliest I composed" pour l'autre. Mais Redman sait aussi rendre hommage à ses maîtres quand il reprend un titre de Wayne Shorter, un autre de Charlie Parker.
Sans crier gare, voilà qu'on se retrouve déjà au dernier morceau du set où l'on s'interroge encore sur le souffle et la virtuosité du musicien tant il nous a ébahis.
Le public rappelle énergiquement le virtuose qui nous sert en supplément un morceau célèbre de Prévert et Cosma .
Un seul, c'est vrai, et on aurait bien aimé un peu plus, mais n'oublions pas que Joshua est américain, professionnel et que le programme mentionnait un concert d'une heure trente.Remarquez, le même programme s'était trompé sur la date de naissance du saxophoniste. Alors ...
François JaZZbof
Une autre Chronique sur ce concert sur Jazz Rhône Alpes.com
samedi 19 octobre 2013
Bill Deraime au Karavan de Chassieu le 18 octobre: Un gentleman du Blues.
Karavan de Chassieu le 18 octobre
Bill Deraime est une légende du blues français, un peu cabossée par les ans et la "pieuvre à ventouses" qu’il fait rimer avec blues et qui noircit souvent son eau.
Mais une fois les cordes vocales à bonne température, et l’intro du premier morceau reprise 2 ou 3 fois, tout va bien, le béret rouge bien place, c’est parti pour deux heures et demi de vrai bon blues comme on l’aime, parfois assaisonné de reggae lent comme il le dit.
Avec son faux air d’Abbé Pierre, il porte sur lui la gentillesse et la modestie, l’engagement militant aussi envers le système néolibéral (esclaves ou exclus la douleur est la même). Le discours est parfois un peu nébuleux mais revigore.
Pas le temps d’en dire plus, Joshua Redman nous attend à Thonon. Alors il faut tout simplement écouter le dernier album de Bill Après demain , car il y a quand même un peu d’espoir à la fin…
Nous lui avons fait dédicacer son CD, il s’est appliqué de sa belle écriture et s’est excusé d’avoir mal fait une lettre de mon prénom, un gentleman vous dis-je !
Petit bémol au Karavan, dont l’accueil est par ailleurs toujours chaleureux, une soirée Blues sans bière ça déprime un peu…
Bill : Guitare 12 cordes, voix bien sûr, Mauro Serri : 6 cordes, Stephane Pijeat drums et Denis Ollive basse. Tous excellents.
JC BluesBôf
Bill Deraime est une légende du blues français, un peu cabossée par les ans et la "pieuvre à ventouses" qu’il fait rimer avec blues et qui noircit souvent son eau.
Mais une fois les cordes vocales à bonne température, et l’intro du premier morceau reprise 2 ou 3 fois, tout va bien, le béret rouge bien place, c’est parti pour deux heures et demi de vrai bon blues comme on l’aime, parfois assaisonné de reggae lent comme il le dit.
Avec son faux air d’Abbé Pierre, il porte sur lui la gentillesse et la modestie, l’engagement militant aussi envers le système néolibéral (esclaves ou exclus la douleur est la même). Le discours est parfois un peu nébuleux mais revigore.
Pas le temps d’en dire plus, Joshua Redman nous attend à Thonon. Alors il faut tout simplement écouter le dernier album de Bill Après demain , car il y a quand même un peu d’espoir à la fin…
Nous lui avons fait dédicacer son CD, il s’est appliqué de sa belle écriture et s’est excusé d’avoir mal fait une lettre de mon prénom, un gentleman vous dis-je !
Petit bémol au Karavan, dont l’accueil est par ailleurs toujours chaleureux, une soirée Blues sans bière ça déprime un peu…
Bill : Guitare 12 cordes, voix bien sûr, Mauro Serri : 6 cordes, Stephane Pijeat drums et Denis Ollive basse. Tous excellents.
JC BluesBôf
Un film noir d'anthologie au festival Lumière 2013: Gun crazy
Même la starlette de l'époque du tournage, Peggy Cummins, s'est déplacée et
fait de l'humour avant la projection. Philippe Garnier himself nous a avoué que pour lui, plusieurs années avant Godard et son "A bout de souffle", Joseph Lewis faisait oeuvre de précurseur avec "Gun crazy".
Et c'est vrai que le film ne déçoit pas. Tout y est des ingrédients du noir : un héros dont on sait dès le début du film ( son enfance) qu'il n'échappera pas à son destin tragique, une femme fascinante et fatale, un enchaînement de faits inexorable qui ressemble à une longue descente en enfer.
Le tout dans un beau noir et blanc, avec des innovations dans le tournage des braquages ( ah, cette scène où la belle Peggy fait la conversation à un flic devant la porte de la banque où l'on a vu entrer son complice, tout en jetant des coups d'oeil angoissés derrière l'épaule du pandore).
Un côté onirique aussi un peu à la "nuit du chasseur" ( en particulier dans la scène finale au milieu des marécages embrumés ). John Dall ,que l'on reconnait comme l'un des protagonistes du film "La corde" d'Hitchcock ,donne la réplique à Peggy.
Et tous les amants assassins du cinéma vous reviennent en mémoire ( Bonny and Clyde, Sailor et Lula and so on ).
François Polarbôf
mardi 15 octobre 2013
Trombone Shorty au Transbordeur
Le Jeudi 10 octobre au Transbordeur à Lyon
Le phénomène Trombone Shorty était de retour dans les salles lyonnaises cette semaine, mais pas dans le circuit Jazz habituel, c'est le Transbordeur qui l’accueillait.
Sa musique survitaminée convient aussi bien à la démesure du théâtre antique de Jazz à Vienne où on l'a vu cette été, qu'à ce temple des musiques Pop/rock de Lyon. Ce n'est, en tout cas, pas demain qu'on le verra dans un club.
Son passage à Lyon s'inscrit dans sa nouvelle tournée destinée à présenter son nouvel album: "Say to say this" , il a quelques dates en Europe et ensuite il va sillonner les États-Unis de part en part.
Trombone Shorty nous propose la musique de la "Nouvelle" Nouvelle-Orléans, la tradition du jazz New-orleans secouée par l'énergie du Funk et du Rock.
Il nous l'offre dans un show à l'américaine énergique et professionnel. Il arrive après que ses musiciens aient bien chauffé la salle, bras écartés tenant sa trompette et son trombone tel le catcheur qui rentre sur le ring. Et c'est en vrai sportif qu'il mène son spectacle, tous muscles dehors, pendant presque 2 heures il va tout donner : De l'énergie et encore de l'énergie.
Il est accompagné par ses musiciens habituels de rockeux et de jazzeux:
Parmi les rockeux on trouve, le guitariste Pete Murano aux riffs ravageurs, le batteur Joey Peebles bucheron aux gestes amples et le bassiste Michael Ballard qui gesticule pas mal aussi et participe au look rock de l'ensemble.
Côté jazzeux c'est Tim Mcfatter et Dan Oestreicher aux sax qui font plus que servir la soupe à leur leader.
Le spectacle s'articule autour de morceaux des albums précédents qui ont fait la preuve de leur efficacité sur scène " Buckjump" , "Américan woman" ou encore ..."Encore" qui mets le feu à chaque fois, et des morceaux nouveaux dans la même veine : "Vieux carre" ou "Fire and Brimstone".
Trombone Shorty fera son petit tour parmi le public, et pour finir tous les musicos se retrouveront tous à la batterie pour un solo à 6.
Le public sort enthousiaste avec la banane, il aura été particulièrement gâté par ce show Hyper Tonique.
JaZZmarc marc
Sur Jazz-rhone-alpes.com ce billet et les autres chroniques de la semaine
Photos : Jean-Pierre Brun
Le phénomène Trombone Shorty était de retour dans les salles lyonnaises cette semaine, mais pas dans le circuit Jazz habituel, c'est le Transbordeur qui l’accueillait.
Sa musique survitaminée convient aussi bien à la démesure du théâtre antique de Jazz à Vienne où on l'a vu cette été, qu'à ce temple des musiques Pop/rock de Lyon. Ce n'est, en tout cas, pas demain qu'on le verra dans un club.
Son passage à Lyon s'inscrit dans sa nouvelle tournée destinée à présenter son nouvel album: "Say to say this" , il a quelques dates en Europe et ensuite il va sillonner les États-Unis de part en part.
Trombone Shorty nous propose la musique de la "Nouvelle" Nouvelle-Orléans, la tradition du jazz New-orleans secouée par l'énergie du Funk et du Rock.
Il nous l'offre dans un show à l'américaine énergique et professionnel. Il arrive après que ses musiciens aient bien chauffé la salle, bras écartés tenant sa trompette et son trombone tel le catcheur qui rentre sur le ring. Et c'est en vrai sportif qu'il mène son spectacle, tous muscles dehors, pendant presque 2 heures il va tout donner : De l'énergie et encore de l'énergie.
Il est accompagné par ses musiciens habituels de rockeux et de jazzeux:
Parmi les rockeux on trouve, le guitariste Pete Murano aux riffs ravageurs, le batteur Joey Peebles bucheron aux gestes amples et le bassiste Michael Ballard qui gesticule pas mal aussi et participe au look rock de l'ensemble.
Côté jazzeux c'est Tim Mcfatter et Dan Oestreicher aux sax qui font plus que servir la soupe à leur leader.
Le spectacle s'articule autour de morceaux des albums précédents qui ont fait la preuve de leur efficacité sur scène " Buckjump" , "Américan woman" ou encore ..."Encore" qui mets le feu à chaque fois, et des morceaux nouveaux dans la même veine : "Vieux carre" ou "Fire and Brimstone".
Trombone Shorty fera son petit tour parmi le public, et pour finir tous les musicos se retrouveront tous à la batterie pour un solo à 6.
Le public sort enthousiaste avec la banane, il aura été particulièrement gâté par ce show Hyper Tonique.
JaZZmarc marc
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Photos : Jean-Pierre Brun
mercredi 2 octobre 2013
1Q84: Le roman Hypnotique de Haruki Murakami
Et effectivement j'ai plongé dans ces quelques 1600 pages avec gourmandise, en y retrouvant des tas de références qui me sont chères.
D'abord on trouve une référence appuyée à une œuvre majeure de la littérature de science fiction "1984" de Georges Orwell, on pense aussi, pour les amateurs de ce genre, à Philip.K.Dick auteur américain qui a toujours été obsédé par les frontières vaporeuses entre différentes réalités on se rappelle de "Total Recall", "Paycheck" ou "Blade Runner" qui ont fait l'objet d'adaptations cinématographiques.
Il est vrai que les références qui s'imposent au lecteur sont davantage, me semble t'il issues du cinéma "1Q84" c'est la logique floue de David Lynch, un monde créé comme une œuvre d'art qui répond uniquement aux caprices de son créateur, c'est aussi Nikita de Luc Besson pour un des personnages central, Aomamé en justicière froide.
L'auteur nous plonge dans une histoire qui ne se passe pas tout à fait pendant l'année 1984 mais dans une déclinaison de cette année: est ce un monde parallèle? les personnages du roman sont ils victimes d'hallucinations ? Dans cette déclinaison de 1984 il y a deux lunes, les morts tapent aux portes des appartements, et des personnes en miniature font des apparitions mystérieuses. Dans ce monde énigmatique on suit la trajectoire de deux êtres singuliers, Tengo et Aomamé , deux âmes sœurs qui se cherchent et qu'un livre va peut être réunir à nouveau.
Haruki Murakami, est un intellectuel plein de malice, il nous tient en haleine avec des rebondissements et des mystères qui s'entrechoquent, il parsème son récit de scènes de crime et de sexe tout droit sorties de la fantasmagorie japonaise.
Mais en plus de nous amuser et de nous familiariser avec la vie japonaise, il nous invite à réfléchir sur la présence des sectes dans nos sociétés et porte une réflexion sur le travail de l'écrivain et l'édition littéraire. Cette idée de l'écrivain comme un Dieu créateur qui s'observe me plait beaucoup.
Pour tout dire je trouve le livre 3 beaucoup moins dense, il aurait pu faire beaucoup moins long. Ce qui fait le charme au début: les répétitions comme un balbutiement, une rythmique lancinante; devient un peu pesant sur la fin. Au moment où le lecteur a envie que le rythme s'accélère s'est l'inverse qui se produit, tout se ralentit. C'est vraiment un malin, il évoque à plusieurs reprise Marcel Proust et son oeuvre longue et difficile à lire comme si encore une fois il s'observait.
Et alors le jazz dans tout ça ?
La musique en générale est très présente dans cette trilogie et en particulier le jazz, que Tengo écoute dans des conditions...lascives.( Voir l'extrait) C'est plutôt du jazz traditionnel Louis Amstrong, Billie Holiday, nous sommes en bonne compagnie.
JaZZmarc
Louis Amstrong "Atlanta Blues"
Extrait Livre 2 pages 35/36
Mais elle préférait le vieux jazz. ...Ils l'écoutaient souvent quand ils étaient au lit après avoir fait l'amour. Elle ne s'en lassait pas...A chaque fois que débutait "Atlanta Blues"...elle l'attrapait sur une partie du corps et s'extasiait à propos d'un solo bref et délicat, situé entre un chant et une partie soliste, de Louis Amstrong. " Là écoute bien ! D'abord on dirait un enfant qui pousse un cri, longtemps. On ne sait pas si c'est de la surprise, une joie exubérante, ou du bonheur. Puis ça devient comme un soupir de ravissement, qui serpente comme un joli petit canal, et qui va déboucher ensuite en un lieu inconnu, fantastique, hop, ça y est. Écoute donc! A part lui qui pourrait exécuter un solo aussi extraordinaire ? Jimmy Noone, Sydnet Bechet, Pee Wee Russell, Benny Goodman, oui, tous ont été fantastiques. Mais ce qu'il fait là, c'est une pure œuvre d'art. Personne ne l'égale."
"Comment se fait-il que tu t'y connaisses autant en jazz ancien? lui avait demandé Tengo un jour.
- Il y a dans mon passé beaucoup de choses que tu ne connais pas. Un passé que personne ne pourra retoucher", et puis elle avait caressé gentiment les testicules de Tengo de la paume de la main.
mardi 1 octobre 2013
SambaJazz Groupe au Hot Club
Samedi soir, Rue Lanterne, quelques gouttes de pluie sur le pavé, puis les escaliers profonds du Hot Club, quelques gouttes de Jazz... Le soleil est dans la cave ce soir. Avec le SambaJazz Groupe !
Olivier Truchot (pianiste bien connu ici) nous raconte en préambule la philosophie du groupe, un cocktail de Jazz et de Samba mais ça on l’avait compris, en revanche les ingrédients du cocktail varient selon les individualités présentes. A la base donc la Samba de Zaza Desiderio (batteur de Rio de Janeiro que nous avions déjà vu au Peristyle cet été) et le Jazz de Truchot qui puise son inspiration chez « Jean-Baptiste » Chopin ou Mendelssohn, bref du classique bien malaxé.
Claude Bakubama à la basse électrique (rouge, elle est belle) forme le trio, Boris Pokora le quartet, et l’ingrédient surprise du jour : Rubinho Antunès (trompette) pour le quintet.
En attaque un morceau de Dizzy Gillespie pour chauffer la salle et les joues de Rubinho qui arrive de Sao Paulo (en passant par la Corse où Olivier et Zaza l’on déniché…) car le guitariste maison a simplement oublié la date du concert. Les absents ont toujours tort, ce trompettiste là connaît la musique et son entente est cordiale avec le multi-souffleur Boris (sax ténor, clarinette, flûte traversière…) celui là est toujours prêt a en découdre, premier sur scène à mouiller les anches et le maillot, il sera encore le premier a s’envoler d’une belle intro à la clarinette lors du dernier morceau, alors que Truchot nous parle encore du dernier métro qu’on a raté…
Mais avant cela nous avons eu droit à deux sets festifs d’une joyeuse bande qui ne se prend pas la tête, à l’image d’un Zaza souriant toujours aussi efficace et disposé à mettre en valeur ses complices, j’adore le jeu de ce batteur.
Les morceaux s’enchaînent entre compositions d’Olivier Truchot et classiques brésiliens dont un arrangement très enlevé de So Danço Samba (reprise immortalisée par Gilberto et Stan Getz).
Tous ces musiciens sont très bons mais l’excellence vient du collectif. Après le vrai dernier morceau, car en fait personne ne voulait que cette soirée se termine, l’équipe se frappent dans les mains et s’embrassent, on a envie de crier GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL !
J’en ai cassé mon verre de bière (vide bien sûr)
Un disque est en préparation parait-il et une vidéo bientôt sur Youtube… à suivre.
JC JazzBof
et un solo de Zaza